Lutter contre la stigmatisation
Dès 2016, L’Initiative s’engage sur ce volet en intégrant cette réflexion à l’ensemble de ses projets touchant à la santé sexuelle et reproductive, en particulier lorsqu’ils visent les adolescents. En 2017, une formation est ainsi organisée pour les porteurs et partenaires locaux de quatre projets destinés aux adolescents en Afrique : elle vise à s’assurer que chacun dispose des bases techniques en matière de santé sexuelle et reproductive, et à déconstruire les représentations et les stéréotypes associés à la sexualité.
Apprendre du terrain
Quelles leçons tirer de nos actions sur le terrain ? Quelles bonnes pratiques adopter pour une meilleure prise en compte des minorités sexuelles et de genre ? Dès 2018, un premier bilan est dressé et fin 2020, une étude quantitative et qualitative des projets financés depuis 2015 est lancée pour déterminer des axes clairs d’amélioration.
Celle-ci vise à renforcer l’accompagnement opérationnel des bénéficiaires, notamment en déclinant cet engagement dans les documents de cadrage. Avec cette étude, L’Initiative remplit également sa mission stratégique de production de connaissances : les résultats alimentent la position de la France en matière de droits et santé sexuels et reproductifs, notamment dans la perspective du Forum génération égalité de juin 2021.
La santé sexuelle et reproductive dans les projets et les missions
- 34 %
des projets, dont 72 % sur la composante VIH
- 10%
des missions d’assistance technique, dont 77 % sur la composante VIH
Projet « Proximité » : au plus près des minorités LGBTI
Au Cameroun, les minorités LGBTI sont plus particulièrement touchées par le VIH. Les tabous, les préjugés et les violences qu’elles subissent les éloignent des services de santé. Pour contrer cette dynamique, Alternatives Cameroun porte le projet « Proximité », financé par L’Initiative depuis 2018. Il a permis de former le personnel de dix organisations communautaires LGBTI pour proposer des services de proximité liés au VIH et aux infections sexuellement transmissibles : dépistage, implémentation de la prophylaxie pré-exposition (PrEP), prise en charge des pathologies proctologiques… Depuis le lancement, pas moins de 1 500 consultations proctologiques ont été menées en toute sécurité. Ce développement des capacités médicales se double d’un accompagnement pour mieux comprendre les notions de genre et rendre possible l’élaboration d’un plan de sécurité pour protéger les personnes LGBTI.