Ce projet vise à retrouver les patients non diagnostiqués, augmenter le taux de détection, mettre les enfants éligibles sous traitement préventif de la tuberculose (TPT) et améliorer la couverture du traitement dans la province de Savannakhet. Une phase précédente consistait à dépister et orienter vers les soins contre la tuberculose (TB) des personnes très isolées dans les provinces de Bolikhamxay et Khammouane.
Contexte
Selon le Rapport mondial sur la tuberculose de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de 2022, le Laos enregistre 143 nouveaux cas par an pour 100 000 habitants, avec une couverture thérapeutique de seulement 58 %. Seuls 8,2 % des enfants éligibles et 28 % des personnes vivant avec le VIH reçoivent un TPT. En 2022, la province rurale de Savannakhet présentait une incidence estimée à 132 cas par an et une couverture thérapeutique de 59 %, soit environ 587 cas non diagnostiqués. Elle a été choisie pour le projet en raison d’une population importante, d’un investissement limité dans les services de santé et d’une forte proportion de personnes confrontées à des difficultés d’accès aux soins. L’évaluation de la première phase a souligné l’importance de la société civile, la nécessité de renforcer les actions TB/VIH et la prise en charge de la tuberculose chez l’enfant.
Description
Cette deuxième phase vise à favoriser l’engagement des communautés ainsi qu’à renforcer leurs capacités et les infrastructures de santé locales. Cela se traduit par :
- un accès amélioré au diagnostic – via le renforcement de la chaîne de collecte et de transport des échantillons de crachat –, et la formation des agents de santé locaux, du personnel des centres de santé et des laboratoires de district aux compétences techniques et organisationnelles.
- la recherche active de cas pour améliorer la détection ;
- des actions de sensibilisation, un soutien à l’observance des traitements et la réduction des coûts supportés par les familles.
Impact
Grâce à la première phase du projet, 798 nouveaux cas de tuberculose ont été identifiés en 2,5 ans. Les taux de mortalité et de patients perdus de vue ont été limités, et la transmission a été limitée grâce au diagnostic précoce. Tous les agents villageois, communautaires et du personnel des centres de santé ont poursuivi leurs efforts dans les deux provinces après la fin du projet.