L’Initiative contribue au combat historique pour l’éradication de trois pandémies majeures : la tuberculose, le VIH et le paludisme, en appui au Fonds mondial. Elle attache de plus en plus d’importance aux coinfections et comorbidités associées.
Depuis 2011, L’Initiative appuie ses partenaires dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des financements octroyés par le Fonds mondial de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. Elle opère également un travail croissant sur d’autres enjeux qui dépassent le cadre des 3 grandes pandémies, ainsi que sur les risques de coinfections et de comorbidités : cancers, diabète, hépatites virales, etc.
Lutter contre les pandémies en renforçant le système de santé
VIH-sida
Le VIH est la première cause mondiale de mortalité précoce chez les femmes de 15 à 49 ans.
Tuberculose
La tuberculose est la maladie la plus mortelle au monde, plus de 10 millions de nouveaux cas par an.
Paludisme
Le paludisme est une cause majeure de mortalité infantile, il tue un enfant toutes les 2 minutes.
HPV cancers
Les virus à papillome humains (HPV) font partie des infections sexuellement transmissibles les plus répandues.
VIH/sida. Des défis persistants
Selon l’ONUSIDA, chaque minute, le sida provoque la mort d’une personne dans le monde. La prévalence du VIH chez les enfants, plus particulièrement chez les jeunes filles, ainsi que les défis persistants dans l’accès aux soins notamment en Afrique subsaharienne, sont autant de facteurs d’inégalités qui soulignent l’urgence d’une riposte solidaire et coordonnée. Dans cette dynamique, L’Initiative fait du VIH pédiatrique une priorité, s’attache à lutter contre les inégalités de genre et apporte une attention accrue à la protection des groupes marginalisés, a fortiori lorsqu’ils sont criminalisés. Nous facilitons le recours au dépistage, notamment grâce aux acteurs communautaires et soutenons le plaidoyer en faveur de l’accès à toutes et tous aux droits sexuels et reproductifs (DSSR).
« Lutter contre le VIH aujourd’hui, c’est une lutte politique, pour des droits à des services de qualité. »
- 16
Projets catalytiques soutenus en faveur des DSSR depuis 2016.
- 7
Projets financés en faveur de la lutte contre le VIH chez les enfants et adolescent.es entre 2018 et 2021.
- 28,7 M
Engagés entre 2018 et 2021 pour des projets avec une composante VIH
Tuberculose. Un cruel paradoxe
La persistance de la tuberculose (TB) dans le monde relève d’un cruel paradoxe. Celui d’une maladie contre laquelle des traitements efficaces existent, mais qui cause encore plus d’1,6 million de décès chaque année dans le monde. Le défi est d’autant plus important que la pandémie de Covid-19 a mis à mal des années de progrès mondiaux réalisés dans la lutte contre la tuberculose. Pour la première fois depuis plus de dix ans, les décès attribués à cette maladie ont augmenté, ce qui compromet d’autant plus l’objectif de son éradication.
L’Initiative s’est fixé trois priorités pour accélérer la lutte contre la tuberculose :
- Identifier et prendre en charge les personnes atteintes de tuberculose latente ;
- Améliorer la détection et le traitement de la TB parmi les populations vulnérables, notamment grâce à des interventions communautaires ;
- Renforcer l’accès au diagnostic, à la prévention et à la prise en charge de la tuberculose pédiatrique.
- 20,1 M€
Engagés dans la lutte contre la tuberculose (2020-2022)
- 124
Missions d’assistance technique mises en œuvre (2019-2022
- 30
Projets catalytiques soutenus sur la tuberculose
Paludisme. Des risques de dégradation
En 2021, plus de 619 000 décès dans le monde ont été imputés au paludisme. La pandémie résiste et fait face à d’autres défis majeurs : la stagnation des investissements, la résistance croissante aux insecticides et aux antipaludiques, ainsi que le changement climatique.
- 90%
L’Initiative contribue au nécessaire investissement massif et rapide pour réduire d’au moins 90 % l’incidence de la maladie et la mortalité palustre d’ici 2030 par rapport à 2015.
HPV et cancers associés : une double vulnérabilité
Les virus à papillome humains (HPV) font partie des infections sexuellement transmissibles les plus répandues : environ 70 à 80 % de la population sexuellement active sera affectée par un des 200 types de papillomavirus existants. Certaines formes évoluent vers des lésions précancéreuses ou des cancers, notamment du col de l’utérus.
Cette maladie peut être soignée, si elle est détectée à temps et traitée de manière adéquate. Pourtant, le cancer du col de l’utérus est une cause de décès pour les femmes vivant avec le VIH, qui présentent un risque six fois plus élevé de développer un cancer du col de l’utérus que les femmes séronégatives. L’Initiative a donc décidé d’étendre son domaine d’action à des projets de prévention du cancer du col de l’utérus en ciblant le continent africain, qui concentre l’écrasante majorité des cas.
Thématiques transversales. Des approches à développer
Nous savons l’importance d’une approche intégrée et transversale dans les stratégies de santé mondiale et d’élimination des pandémies. L’Initiative vise à garantir un accès aux soins de qualité, intégrés et centrés sur la personne pour toutes et tous. C’est pourquoi nous investissons des thématiques qui dépassent les approches par la maladie, pour se concentrer sur le soutien aux systèmes de santé, la participation des populations aux programmes de santé, les inégalités associées au genre, la recherche scientifique locale, et le renforcement des capacités professionnelles des pays, etc…
Assurer la continuité des soins en contexte de crise sanitaire
L’Initiative est vigilante et réactive face à l’émergence de nouvelles crises épidémiques, à l’instar de celle de la Covid-19. En plus de son impact sur la santé, cette maladie accroît le risque de contracter d’autres pathologies et exerce une pression supplémentaire sur des systèmes de santé déjà fragiles. L’Initiative s’est donc attachée à adapter ses interventions auprès de ses partenaires sur le terrain, à fournir du matériel (masques, gel hydroalcoolique, etc.), ainsi qu’à offrir des financements additionnels pour limiter l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les programmes en cours.
Enfin, L’Initiative a déployé des moyens supplémentaires pour appuyer les demandes de financement auprès du Fonds mondial, afin que les interventions de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme puissent continuer malgré un contexte sanitaire dégradé