Les urgences hospitalières, pivot de la lutte contre les pandémies en Guinée

« Vitrine » d’un système de santé et premier point de contact pour les patients arrivant à l’hôpital, les services d’urgences représentent un sujet incontournable dans la lutte contre le VIH-sida, la tuberculose et le paludisme.  

Contexte

Malgré les améliorations perceptibles des indicateurs sanitaires ces dernières années, le système de santé guinéen présente des faiblesses persistantes. Les trois pandémies demeurent également un fardeau important : le paludisme constitue près de la moitié des motifs de consultation aux urgences hospitalières, et les complications liées à des cas de tuberculose ou de VIH-sida non diagnostiqués ou mal pris en charge sont fréquents. Le projet s’inscrit dans la stratégie nationale des urgences hospitalières et fait suite à un premier projet, financé par la France, qui visait à améliorer la prise en charge des patients avant, pendant et après leur passage aux urgences. Le projet actuel ambitionne de consolider ces acquis et les déployer à plus grande échelle dans 10 hôpitaux cibles, en mettant l’accent sur les trois pandémies.

Description

Le projet vise à diminuer la mortalité liée aux pandémies de VIH-sida, tuberculose et paludisme grâce à une meilleure détection et prise en charge des urgences vitales liées à ces trois pathologies, aux urgences hospitalières en Guinée. Plusieurs axes de travail sont mis en place :

  • la création de diplôme(s) universitaire(s) sur les soins d’urgences (médecins, personnels infirmiers) et un plan de formation continue ;
  • l’amélioration des conditions d’accueil (équipement, réhabilitation)  ;
  • la collaboration avec les acteurs communautaires pour améliorer le référencement des patients et leur suivi post-urgence ;
  • l’étude des parcours patients pour mieux comprendre les déterminants du (non) recours aux services des urgences par la population.

La prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des hommes (patients ou professionnels de santé) sera également un enjeu important du projet, notamment pour la lutte contre les discriminations et les violences basées sur le genre.

Impact

À terme, le projet doit permettre l’amélioration de la prise en charge des patients admis aux urgences, en particulier pour les cas de paludisme, VIH-sida et/ou tuberculose, ainsi qu’un renforcement des ressources humaines en santé aux urgences.