Identifier des stratégies qui marchent
« La principale méthode aujourd’hui pour lutter contre la maladie, c’est la moustiquaire imprégnée. Mais elle n’est pas la seule : il existe tout un arsenal d’outils pour lutter contre les moustiques, aux différents stades de leur vie. »
Cédric Pennetier, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement et coordinateur du projet REACT, mis en œuvre en partenariat avec l’Institut Pierre Richet et l’Institut de recherche en sciences de la santé.
Pendant trois ans et demi, d’avril 2016 à septembre 2019, les chercheurs ont testé l’efficacité de quatre nouvelles stratégies de lutte antivectorielle, combinées avec l’utilisation des moustiquaires :
- la pulvérisation d’insecticides sur les murs des domiciles ;
- le traitement des eaux stagnantes et bas-fonds agricoles avec des larvicides ;
- l’injection aux animaux d’élevages d’ivermectine, une molécule qui tue les moustiques qui piquent les bêtes traitées ;
- la sensibilisation des populations sur les modes de transmission du paludisme.
Intégrer durablement les résultats de la recherche dans les systèmes de santé
À l’issue du projet, les programmes nationaux de lutte contre le paludisme ivoirien et burkinabè se sont positionnés pour intégrer les acquis de la recherche dans leurs plans stratégiques nationaux et les activités qui vont en découler.
Cette recherche a également permis de renforcer les savoirs et compétences en matière d’épidémiologie et d’entomologie des partie prenantes du projet, ainsi que celles des personnels de santé et des agents de santé communautaires impliqués dans les activités. C’est sur cette dynamique que le projet REACT 2, porté par un consortium enrichi de nouvelles compétences en épidémiologie et évaluation des programmes de santé, a décidé de capitaliser.
Des équipes mobiles médicales au plus près des populations rurales vulnérables
Soutenu par L’Initiative, le but de REACT 2 est d’étudier à l’échelle communautaire au Burkina Faso et en Côte d’ivoire l’impact de la mise en place d’équipes mobiles médicales et de prévention travaillant de concert avec les agents de santé communautaires au sein des communautés rurales.
Ces dispositifs mobiles devraient permettre aux agents de santé communautaire d’être davantage valorisés et intégrés dans le système de santé primaire, d’être mieux formés, pour que leurs activités respectent pleinement les recommandations nationales, et d’être soutenus en cas de difficultés d’orientation ou prise en charge. L’objectif final est de garantir une prise en charge efficace et rapide des populations éloignées des soins.