Renforcement du rôle des populations clés et vulnérables vis-à-vis du VIH, de la tuberculose et/ou du paludisme
STATUTS :
Clôturé
DATE DE CLÔTURE :
24/01/2023 à 12h00
(heure de Paris)DATE D'OUVERTURE :
08/12/2022 à 12h00
(heure de Paris)Renforcement du rôle des populations clés et vulnérables vis-a-vis du VIH, de la tuberculose et/ou du paludisme pour l’amélioration de leur sante et leur bien-être
L’approche intégrée et transversale aux trois pandémies développée dans l’AP-Init-2023-01 et l’AP-Init-2023-03 est complétée dans cet appel par un renforcement du rôle des populations clés et vulnérables qui demeurent trop souvent exclues des systèmes de santé. Cette approche reflète une volonté de promouvoir des projets conçus pour et avec les populations en situation de vulnérabilité, les populations clés mais également les jeunes filles et les femmes qui représentent aujourd’hui la majorité des nouvelles infections du VIH et sont particulièrement vulnérables au paludisme et à la tuberculose.
Le renforcement du rôle des populations clés et vulnérables pour l’amélioration de leur santé et leur bien-être et l’accès à des mesures de prévention et de promotion de la santé adaptées et efficaces reste un défi essentiel dans la lutte contre les grandes pandémies. En effet, l’incidence, la mortalité et les résistances liées aux grandes pandémies sont plus importantes chez ces populations qu’en population générale. Dans ce contexte, la société civile tient un rôle majeur dans l’autonomisation des populations clés et vulnérables en tant qu’actrices à part entière. Ainsi, lorsque les populations sont au centre des interventions, elles participent de manière significative à l’amélioration d’une part de leur santé et de leur bien-être et d’autre part d’un environnement favorable vis-à-vis des droits humains et de l’accès aux soins. Cela peut se traduire par des actions de plaidoyer et par la délivrance de services de santé.
Pour lever les obstacles d’accès à la prévention, aux soins et aux droits, le Fonds mondial, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les Partenaires Techniques et Financiers recommandent aux Etats d’adapter leurs services aux besoins spécifiques de ces populations et d’investir dans des programmes permettant un meilleur accès à la santé et aux droits. Le meilleur moyen d’y parvenir est de faire participer effectivement et qualitativement les populations-clés et vulnérables à l’élaboration, la mise en œuvre, la surveillance et l’évaluation de ces services de santé, de même qu’aux décisions politiques et aux financements qui les concernent. En effet, placer les populations clés au centre de la démarche permet de développer des services sur mesure et ainsi de renforcer à la fois la qualité et l’accessibilité des services.
Dans la nouvelle stratégie 2023-2028¹, le Fonds mondial prévoit le renforcement, le soutien et la participation effective des populations à travers l’objectif premier de collaborer avec les personnes et les communautés et de répondre à leurs besoins en santé via trois objectifs qui se renforcent et se complètent :
- Maximiser des systèmes de santé intégrés et centrés sur la personne pour plus d’impact, de résilience et de pérennité ;
- Maximiser l’engagement et le leadership des communautés les plus touchées afin que personne ne soit laissé pour compte ;
- Maximiser l’équité en matière de santé, l’égalité des genres et les droits humains.
Concernant plus particulièrement l’approche genre, L’Initiative s’est engagée dès 2016 avec Expertise France, le MEAE et le FM pour une intégration transversale du genre et des droits humains dans l’ensemble de ses activités, notamment dans ses appels à projets et les projets qu’elle finance². En effet, la lutte contre les pandémies touchant les populations clés et vulnérables ne peut s’envisager de manière durable qu’au travers de l’égalité de genre, du respect et de la promotion des droits humains.
En ligne avec les conventions internationales³, la constitution de l’OMS⁴ et le document d’orientation du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères sur les droits humains et le développement intitulé « une approche de la coopération au développement fondée sur les droits humains », il est également primordial que les projets proposés intègrent une approche fondée sur les droits humains pour la conception, la mise en œuvre et la coordination de projet. Ils devront veiller de manière spécifique à rendre les bénéficiaires des projets acteurs et actrices de leur propre développement⁵, favoriser la mise en œuvre des obligations internationales des États de respecter, de protéger et de mettre en œuvre les droits humains. Cette approche fondée sur les droits humains devra également veiller à agir en faveur du refus des discriminations, du respect des minorités, de l’égalité entre les femmes, les hommes, et les personnes ne se reconnaissant pas dans les normes de genre, et enfin de la protection des populations en situation de vulnérabilité en accord avec la stratégie de la France en Santé mondiale.
Demande d’accès à son espace de dépôt : Afin de soumettre un projet portant sur cette thématique, les soumissionnaires sont invités à effectuer une demande d’accès au Cloud entre le 8 décembre 2022 et le 20 janvier 2023 via un formulaire.
Pour accéder à ce formulaire, rendez-vous dans le règlement de l’AAP dans le chapitre “Modalités de soumission des dossiers de propositions”. Les demandes de liens d’accès reçues après le 20 janvier seront refusées.
[1] Stratégie du Fonds mondial 2023-2028 : https://www.theglobalfund.org/fr/strategy/
[2] L’Initiative a notamment développé un Webinaire Genre à destination des expertes et des experts techniques pour leur permettre de prendre en compte le genre dans leurs missions d’assistance technique. Ce Webinaire est composé de quatre outils : une vidéo d’introduction et de présentation, et de trois modules « Genre et pandémies », « Genre et type d’appui » et « Genre et méthodologies de mission ». Conçu pour le Canal d’expertise, cet outil pourra également être utile dans le développement et la mise en œuvre de projets. Vous y trouverez également une bibliographie indicative.
[3] L’Article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’homme dispose que « toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires… »
[4] La Constitution de l’OMS établit que «la possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain».
[5] Cible 16.7 des ODD : « Faire en sorte que le processus de prise de décisions soit souple, ouvert à tous, participatif et représentatif à tous les niveaux ».