L’Initiative mobilise les compétences à travers des missions d’assistance technique permettant de renforcer les capacités et les compétences des acteurs nationaux pour l’accès, la gestion et la mise en œuvre des subventions du Fonds mondial.
Qu'est-ce que l'assistance technique ?
Les missions d’assistance technique de L’Initiative sont mises en œuvre à la demande des partenaires, dans les pays éligibles à L’Initiative. Avec l’accord de notre comité de pilotage, nous mobilisons les compétences tout au long de l’année, sur des formats et des rythmes adaptés aux besoins : expertise perlée, accompagnement renforcé sur des besoins stratégiques identifiés en amont avec les partenaires, positionnement d’experts auprès de structures nationales, etc. Nous nous appuyons sur un vivier d’experts diversifié, alliant des profils internationaux à une expertise locale ou régionale, pour améliorer la maîtrise des enjeux sur le terrain et favoriser la circulation des savoir-faire.
Parties prenantes des programmes du Fonds mondial dans un pays éligible à L’Initiative, vous pouvez déposer une demande d’assistance technique via :
- des demandes nationales déposées par les structures suivantes :
– instances de coordination nationale (ou Country Coordination Mechanisms – CCM) ;
– récipiendaires principaux, sous-récipiendaires et sous-sous-récipiendaires du Fonds mondial ;
– programmes nationaux de lutte contre les pandémies ;
– organismes publics ;
– acteurs de la société civile. - des demandes régionales portées par un seul organisme demandeur, une instance de coordination régionale (CCM) par exemple.
Nos appuis concernent tant les acteurs institutionnels que les organisations de la société civile et le monde de la recherche. Notre expertise porte principalement sur :
- la facilitation de l’obtention de financements auprès du Fonds mondial : nous soutenons les acteurs locaux dans la planification et la quantification des besoins du pays, et facilitons dans ce cadre un dialogue inclusif, rassemblant toutes les parties prenantes de la riposte.
- la gouvernance : nous accompagnons les instances de coordination nationale pour favoriser une participation active et inclusive des personnes concernées, ou encore renforcer le suivi stratégique des subventions du Fonds mondial par les parties prenantes.
- la mise en œuvre des subventions : nous agissons sur les goulets d’étranglement et les faiblesses structurelles, en lien avec les compétences des acteurs de mise en œuvre et de leurs partenaires dans les pays.
Nos missions d’assistance technique durent 12 mois maximum, comprenant la période de mise en œuvre et l’atteinte de l’objectif. Elles peuvent être réalisées par un ou plusieurs experts sur de courtes durées, ou de manière itérative et répétée.
Comment demander une assistance technique ?
Après instruction par les équipes de L’Initiative, les demandes sont présentées puis instruites en comité de pilotage. Elles peuvent être déposées tout au long de l’année. Vous trouverez ci-dessous les étapes pour soumettre votre demande.
Voici les étapes à suivre pour déposer votre une demande d’assistance technique :
Etape 1 :
Téléchargez les documents pour constituer la demande sur notre site internet :
- Cahier des charges de la demande, complété selon le modèle fourni,
- Lettre d’accompagnement complétée et signée,
- Copie d’un courrier informant le CCM de la demande.
NB : Pour les demandes régionales, le CCM de chaque pays concerné doit être informé et une copie des courriers d’information à chaque CCM devra être jointe à la demande.
Etape 2 :
Transmettez votre demande au service de coopération et d’action culturelle à l’Ambassade de France de votre pays.
Etape 3 :
Le conseiller / la conseillère en santé mondiale émet un avis d’opportunité sur la demande et recueille les avis d’autres parties prenantes (Fonds mondial, Agence française de développement, etc.).
> Toutes les demandes d’assistance technique reçoivent un avis circonstancié du réseau diplomatique français, mais aussi des partenaires techniques et financiers
(OMS, ONUSIDA…).
Etape 4 :
La personne en charge du pays concerné étudie votre dossier :
- Vérification de l’éligibilité de la demande ;
- Préparation du budget ;
- Collecte des éléments de contexte manquants ;
- Présentation au comité de pilotage.
Etape 5 :
Avis du comité de pilotage.
- Favorable : les termes de référence sont élaborés, complétés et discutés entre vous et la personne en charge de suivi du pays concerné.
- Défavorable : vous pouvez retravailler votre dossier en tenant compte des recommandations du comité, et effectuer une nouvelle demande.
Etape 6 :
Mise en œuvre
Après approbation de votre demande, les étapes sont les suivantes :
- Élaboration avec votre collaboration des termes de référence par la personne dédiée ;
- Signature d’un accord avec Expertise France, l’agence publique de coopération technique qui met en œuvre L’Initiative ;
- Lancement d’un appel à candidatures pour identifier la meilleure équipe d’experts en fonction de vos besoins ;
- Soumission des CV d’experts sélectionnés à votre approbation ;
- Démarrage de la mission 3 mois après.
> Pour les urgences, les experts peuvent arriver dans le pays une semaine après la validation de la demande.
Plus d’informations
En cas de doute sur l’éligibilité de votre demande, contactez-nous, ou contactez le conseiller ou la conseillère en santé mondiale (CRSM) de l’Ambassade de France.
Nos assistances techniques phares
Retrouvez ici quelques missions d’assistance technique représentatives de nos champs d’action et savoir-faire.
Évaluer l’efficacité des traitements antipaludiques à Djibouti
Depuis 2013, Djibouti connaît une recrudescence des cas de paludisme. Ce phénomène s’explique notamment par la présence de nouveaux vecteurs de la maladie en provenance du continent asiatique, associé à des parasites de moins en moins sensibles aux traitements de première ligne. Un des enjeux dans le pays est donc le diagnostic de certitude, difficile à réaliser en raison des mutations du parasite, qui a conduit à une large proportion de non-détection de cas. Afin de remédier à cette situation, un appareil à séquencer a été acquis et permettra de réaliser des études d’efficacité thérapeutique des médicaments de première ligne contre le paludisme et de surveiller la résistance des vecteurs aux insecticides. L’Initiative mobilise des experts pour former les équipes du Laboratoire national de référence à l’utilisation de ce nouvel appareil. L’objectif : donner aux équipes toutes les informations (protocole, références des réactifs…) nécessaires à la conduite d’une étude d’efficacité thérapeutique en toute autonomie. Les personnes formées seront ensuite en mesure de former à leur tour d’autres techniciens à la réalisation du séquençage et à la lecture des séquences obtenues.
Évaluer les déterminants du faible taux de dépistage du VIH chez les hommes et les enfants et analyser la situation de la prise en charge pédiatrique au Bénin
Au Bénin, depuis 2006, la prévalence au VIH tend à se stabiliser pour atteindre aujourd’hui 0,8 % de la population générale. Le pays a collaboré avec les différents acteurs nationaux pour assurer la mise en œuvre d’une politique de sensibilisation et de dépistage auprès de personnes âgées de plus de 15 ans. Cependant, le pays observe une différence importante dans la prévalence du public infantile qui atteint 6,38 %. Parmi les 8 900 enfants vivants avec le VIH, seuls 27 % bénéficieraient de traitements antirétroviraux.
L’Initiative a été sollicitée par le Programme Santé de Lutte contre le Sida pour l’accompagner dans l’identification des déterminants du faible taux de dépistage des enfants et de la prise en charge pédiatrique dans le pays. Après l’analyse de la situation, les experts de L’Initiative ont élaboré des recommandations visant à réduire les manquements identifiés et ont proposé des stratégies pour améliorer la prise en charge de ces deux populations. Les résultats de la mission ont nourri la demande de subvention au Fonds mondial et le pays s’appuiera sur celles-ci pour la future stratégie de lutte contre le VIH-sida
Soutenir le transfert des connaissances scientifiques en Côte d’Ivoire
Créé en 1995, le Programme PAC-CI (site ANRS de Côte d’Ivoire) mène des recherches en santé publique, en particulier sur le VIH/sida et les maladies infectieuses/associées. Reconnu internationalement pour son excellence scientifique, son impact est toutefois plus limité au niveau national. L’appui de L’Initiative permettra de former et accompagner en transfert de connaissances les acteurs de la recherche du programme PAC-CI, pour que les savoirs et études produits soient davantage connus et intégrés par les décideurs opérationnels et les acteurs politiques. Les équipes de PAC-CI pourront mettre en application ces nouvelles compétences en disséminant les résultats d’une étude en cours sur l’efficacité et la mise en œuvre d’algorithmes de dépistage et de traitement des lésions précancéreuses ou cancéreuses du col de l’utérus chez les femmes vivant avec le VIH. Afin de compléter cette démarche, les experts mobilisés par L’Initiative viendront renforcer les capacités en plaidoyer scientifique de la Coalition des OSC de lutte contre le cancer du col de l’utérus en Côte d’Ivoire. Ainsi doté de nouveaux outils, PAC-CI pourra ensuite mettre à profit son expertise de formation auprès d’autres organisations de la société civile et, à terme, favoriser l’intégration de ces connaissances nationales sur la santé dans les demandes de financement au Fonds mondial.