Garantir un accès équitable aux droits et à la santé sexuelle et reproductive
Lever les tabous et promouvoir la santé sexuelle et reproductive fait partie des engagements clés de L’Initiative. Les projets qu’elle soutient renforcent la prévention, le dépistage et l’accès aux soins à travers des approches intégrées. Une attention particulière est portée à la prévention de la transmission mère-enfant des infections, ainsi qu’au dépistage et à la prévention secondaire du cancer du col de l’utérus. En appuyant des initiatives innovantes et ancrées dans les réalités locales, L’Initiative contribue à renforcer durablement les systèmes de santé et à garantir des parcours de soins plus justes pour les personnes les plus exposées.
Renforcer la prévention de la transmission mère-enfant
En Afrique subsaharienne, la transmission mère-enfant du VIH, de l’hépatite B et de la syphilis reste un défi majeur de santé publique. L’Initiative s’inscrit dans l’objectif mondial de triple élimination porté par l’OMS en soutenant le projet TRI-MOM en Gambie et au Burkina Faso, mis en œuvre par l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Ce projet intègre le dépistage systématique dans les services de santé maternelle. En 2024, 550 femmes enceintes ont été dépistées et accompagnées tout au long de leur grossesse.

TRI-MOM : vers une tri-élimination VIH, hépatite B et syphilis en Afrique de l’Ouest
Entre 2005 et 2014, un million de vies ont été sauvées, en Afrique, grâce à l’intégration des services de dépistage et de traitement du VIH-sida et de la syphilis, dans les soins de santé. En revanche, l’hépatite B est longtemps restée en marge des priorités de santé publique, alors qu’elle touche entre 10 et 20 % des personnes vivant avec le VIH dans la région. Le projet TRI-MOM, mis en œuvre en Gambie et au Burkina Faso, vise à définir les meilleures stratégies de tri-élimination – VIH, syphilis, hépatite B – auprès des femmes enceintes.
Renforcer la prévention du cancer du col de l’utérus
Le cancer du col de l’utérus est le seul cancer évitable s’il est dépisté à temps. Pour ce faire, le dépistage du papillomavirus humain (HPV) joue un rôle crucial. L’Initiative soutient plusieurs approches complémentaires, basées sur la santé communautaire et un accès aux soins de proximité, pour renforcer le dépistage, mener des actions de prévention et permettre une prise en charge rapide, si l’infection est détectée. Un enjeu d’autant plus crucial pour les femmes vivant avec le VIH qui sont six fois plus à risque de développer un cancer du col de l’utérus.

La prise en charge du HPV et du cancer du col de l’utérus chez les femmes vivant avec le VIH au Cambodge
Grâce à l’assistance technique de L’Initiative, le Centre national du VIH-sida, de la dermatologie et des maladies sexuellement transmissibles du Cambodge (NCHADS) a élaboré des procédures opérationnelles standardisées pour soutenir le dépistage du cancer du col de l’utérus, chez les femmes vivant avec le VIH recevant des soins au sein des sites de traitement antirétroviral. La docteure Kennarey Seang a collaboré avec le NCHADS pour superviser l’élaboration et la mise en œuvre de ces procédures.

SUCCESS : prévenir le HPV pour lutter contre le cancer du col de l’utérus
L’Initiative, en partenariat avec Unitaid depuis 2020, soutient le programme Scale Up Cervical Cancer Elimination with Secondary prevention Strategy, dit SUCCESS, mis en œuvre dans une dizaine de pays. Porté par Médecins du Monde à San-Pédro en Côte d’Ivoire, ce programme lutte contre le cancer du col de l’utérus via la sensibilisation, le dépistage et la prise en charge des papillomavirus (HPV), grâce au travail des agents de santé communautaires.