Le projet vise à améliorer l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes filles, garçons et femmes infectés et affectés par le VIH au Burundi et en République démocratique du Congo.
Contexte
Malgré les progrès accomplis ces dix dernières années en Afrique subsaharienne en termes de dépistage, accès au traitement et réduction des nouvelles infections au VIH, des défis persistent, notamment dans le déploiement d’une prise en charge intégrée et adaptée des co-infections, telles que les infections sexuellement transmissibles dont le papillomavirus humain (HPV). Les femmes vivant avec le VIH-sida ont un risque six fois plus élevé que les femmes séronégatives de développer un cancer du col de l’utérus en raison des lésions causées par le virus HPV.
Description
Au Burundi et au Sud Kivu, en République démocratique du Congo, aucune initiative spécifique n’avait été mise en place pour la prévention du cancer du col de l’utérus, chez les personnes infectées par le VIH-sida. Sidaction et ses partenaires, l’Association nationale de soutien aux séropositifs et malades du sida (ANSS) et SOS SIDA, interviennent pour améliorer l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive (SSR) pour les jeunes filles et garçons ainsi que les femmes infectées et affectées par le VIH-sida, suivis dans des structures communautaires et publiques. Le projet repose sur trois axes :
- améliorer les services en santé sexuelle dans les structures de santé partenaires, notamment en formant le personnel médical à accueillir et soigner les personnes venant pour des consultations en santé sexuelle ;
- développer la demande en renforçant les connaissances et les capacités d’action des jeunes, leurs parents et les personnes vivant avec le VIH-sida afin que ces personnes se rendent dans les centres ;
- partager les bonnes pratiques et ainsi faciliter la reprise et la réplication des activités au niveau national par les services publics.
Impact
Le projet vise à intégrer la santé sexuelle comme une composante essentielle de la santé des personnes séropositives, tout en incitant à une meilleure appropriation des enjeux liés à la santé sexuelle chez les adolescents et leurs parents ainsi qu’au sein des équipes soignantes. Un autre objectif est d’agir sur les représentations et rôles attribués traditionnellement aux femmes, et déconstruire des tabous liés à la sexualité. Enfin, à travers l’accent mis sur le plaidoyer et la collaboration avec les pouvoirs publics, le projet vise à convaincre les autorités et les bailleurs d’intégrer aux services de santé nationaux des services élargis en SSR, intégrant le HPV.