Le projet évalue la faisabilité et l’acceptabilité d’un programme de dépistage du cancer du col de l’utérus intégré dans une offre de santé sexuelle en population générale au Cameroun. Il inclut l’évaluation de deux stratégies d’identification des lésions à haut risque dues au papillomavirus.
Contexte
Le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes au Cameroun. Pourtant, seules 4 % des femmes camerounaises se font dépister. Dans le cadre de la prévention de ce cancer, l’OMS a émis deux recommandations : une stratégie de dépistage du papillomavirus humain (HPV) suivi directement d’un traitement si le test est positif ou une stratégie promouvant un triage entre le dépistage de l’ADN du HPV et le traitement. Ce triage se fait le plus souvent par la technique de l’inspection visuelle des lésions précancéreuses après application d’acide acétique et est recommandé pour les femmes vivant avec le VIH. L’objectif : écarter du traitement les femmes pouvant guérir spontanément de l’infection et ne traiter que les femmes qui ont des lésions précancéreuses.
Description
Cette étude vise à répondre au trop faible dépistage du cancer du col de l’utérus des femmes camerounaises et à améliorer les algorithmes de dépistage. Pour cela, elle évalue de nouveaux biomarqueurs permettant un dépistage suivi d’un triage, sans examen gynécologique invasif avec identification des lésions. Dans sa mise en œuvre, l’étude suit plusieurs volets. Tout d’abord, grâce à des outils de sensibilisation adaptés, elle forme les soignants et les agents communautaires à la santé sexuelle et reproductive des femmes pour augmenter la trop faible demande de dépistage. Ensuite, le test est rendu accessible par auto-prélèvement à toutes les femmes, dans les cliniques de suivi du VIH pour les femmes vivant avec le VIH et en communauté pour toutes les femmes : s’il est positif, la patiente se verra proposer des examens complémentaires dont une inspection visuelle par intelligence artificielle (usage en cours d’évaluation). Enfin, les femmes avec des lésions précancéreuses seront traitées et suivies pendant douze mois.
Impact
Le projet permettra aux acteurs communautaires et des centres de santé d’être formés à la communication et aux soins relatifs au dépistage et au traitement du cancer du col de l’utérus. À terme, l’étude vise d’obtenir des résultats probants, permettant la révision des directives nationales et des plans stratégiques pour la lutte contre les cancers et le VIH.
