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Améliorer l’accès à des soins de santé de qualité pour les communautés des minorités ethniques vivant en zones rurales isolées (phase 2)

Ce projet vise à améliorer l’accès aux soins des minorités ethniques du nord de la Birmanie, grâce à un modèle durable et communautaire. Il lutte contre la tuberculose (TB), le paludisme, le VIH et d’autres maladies infectieuses, renforce les systèmes de santé et facilite l’orientation des cas graves, tout en intégrant les enjeux de genre.

Contexte

La région nord de la Birmanie abrite une grande diversité de minorités ethniques, dont beaucoup vivent dans des zones montagneuses isolées où l’accès aux soins de santé est extrêmement limité. La pauvreté généralisée, le manque d’investissements en matière de santé publique et les conditions géographiques difficiles sont autant de freins à l’accès aux soins, aggravés par la crise politique en cours. Par ailleurs, ces communautés de minorités ethniques sont confrontées à des discriminations et à des barrières linguistiques, ce qui les dissuade de recourir aux soins médicaux. En conséquence, des maladies comme le paludisme, la TB et le VIH se propagent, avec des diagnostics tardifs entraînant une morbidité et une mortalité élevées. Les groupes vulnérables – femmes, enfants et personnes âgées – font face à des obstacles liés aux normes culturelles et aux inégalités de genre. Dans la région de Putao, l’usage de drogues injectables, facteur de transmission, touche environ 20 % des hommes de 15 à 45 ans.

Description

La deuxième phase du projet déploie des équipes médicales équipées d’outils de diagnostic pour détecter les maladies auprès des minorités ethniques habitant au nord de la Birmanie. Elles assurent la prise en charge des urgences, ainsi que des soins maternels, infantiles et en santé reproductive. Des agents de santé locaux sont également formés pour dispenser des soins de première ligne, tout en menant des actions de prévention du VIH auprès des usagers de drogues injectables. Leur travail est appuyé par une application mobile de santé et des outils de diagnostic, permettant des évaluations plus précises et un accès rapide aux traitements. De plus, des équipes médicales mobiles réalisent des visites régulières dans les zones isolées du système de santé traditionnel. Le projet, en partenariat avec l’organisation locale ENDO, vise à offrir des soins adaptés aux spécificités culturelles, tout en favorisant le transfert de compétences aux acteurs locaux et la pérennité des services de santé.

Impact

Le projet devrait améliorer l’accès aux soins de santé pour plus de 189 000 personnes dans des communautés de minorités ethniques isolées, avec 765 400 consultations médicales, 5 595 évacuations d’urgence et des services de prévention et traitement du VIH pour 2 513 usagers de drogues injectables et leurs partenaires. De plus, 267 agentes et 178 agents de santé communautaires seront formés pour fournir des soins intégrés au sein de leurs communautés.