Vitrine d’un système de santé et premier point de contact pour les patients arrivant à l’hôpital, les services d’urgences représentent un enjeu incontournable de la lutte contre le VIH-sida, la tuberculose et le paludisme. C’est le cas notamment en Guinée où L’Initiative soutient la stratégie nationale des urgences hospitalières.
Contexte
Malgré les améliorations perceptibles des indicateurs sanitaires ces dernières années, le système de santé guinéen présente des faiblesses persistantes. Les trois pandémies demeurent également un fardeau important : le paludisme constitue près de 50 % des motifs de consultation aux urgences et les complications liées à la tuberculose ou au VIH-sida non diagnostiqués ou mal pris en charge sont fréquentes.
Le projet s’inscrit dans la stratégie nationale des urgences hospitalières et fait suite à un premier projet, financé par la France, qui visait à améliorer la prise en charge des patients avant, pendant et après leur passage aux urgences. Le projet actuel ambitionne de consolider ces acquis et les déployer à plus grande échelle dans 10 hopitaux cibles, en mettant l’accent sur les trois pandémies.
Description
Le projet vise à diminuer la mortalité liée aux pandémies de VIH-sida, tuberculose et paludisme en Guinée. Il a pour objectif d’améliorer la détection et la prise en charge des urgences vitales liées à ces trois maladies aux urgences hospitalières . Plusieurs axes de travail sont mis en place :
- la création de diplômes universitaires sur les soins d’urgences (médecins, personnels infirmiers) et un plan de formation continue ;
- l’amélioration des conditions d’accueil (équipement, réhabilitation) ;
- la collaboration avec les acteurs communautaires pour améliorer le référencement des patients et leur suivi post-urgence ;
- l’étude des parcours patients pour mieux comprendre les déterminants du (non) recours aux services des urgences par la population.
La prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des hommes (patients ou professionnels de santé) sera également un enjeu important du projet, notamment pour la lutte contre les discriminations et les violences basées sur le genre.
Impact
À terme, le projet doit permettre l’amélioration de la prise en charge des patients admis aux urgences, en particulier pour les cas de paludisme, VIH-sida et/ou tuberculose, ainsi qu’un renforcement des ressources humaines en santé aux urgences.