Ce projet vise à donner l’accès à des services VIH inclusifs pour les populations clés, les adolescents, les filles et les jeunes femmes. Il promeut un cadre juridique plus favorable et respectueux des droits humains, un meilleur accès aux services juridiques et la réduction de la stigmatisation, de la discrimination, des inégalités de genre et des violences basées sur le genre.
Contexte
Les populations clés représentaient 74 % des nouvelles infections par le VIH en 2021, en Afrique centrale et de l’Ouest. Elles ne peuvent accéder pleinement aux services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH à cause de la stigmatisation, de la discrimination, des inégalités de genre, ainsi que des lois en vigueur. Selon les chiffres d’ONUSIDA, 10 % des populations clés vivant avec le VIH déclarent ne pas avoir accès aux soins de santé en raison de la stigmatisation liée à leur séropositivité.
Le projet promeut l’accès des populations clés, adolescents, filles et jeunes femmes à des services inclusifs, respectueux des droits humains dans six pays d’Afrique centrale et de l’Ouest. Il accompagne des réformes juridiques et des actions de lutte contre la stigmatisation, la discrimination et les violences basées sur le genre.
Description
Le projet se déploie en quatre axes d’intervention : 1) soutenir une réforme juridique pour supprimer les obstacles aux services de santé au Bénin, au Cameroun et en République centrafricaine ; 2) appuyer l’accès aux services juridiques des populations clés, en renforçant leurs connaissances en droit et du dispositif d’accompagnement au Bénin, au Cameroun et en République Centrafricaine ; 3) réduire la stigmatisation, la discrimination, les inégalités et les violences basées sur le genre dans les centres de santé publics et communautaires au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo ; 4) renforcer les dispositifs de suivi communautaire.
Impact
Le projet doit réduire la stigmatisation et la discrimination envers les populations clé dans les six pays d’intervention : en République Centrafricaine, par la rédaction de trois textes d’application de la loi VIH ; au Bénin, grâce à la réforme de la loi VIH (une fois adoptée) et au Cameroun grâce à la réforme de la loi sur l’âge de consentement pour l’accès aux services de santé. En outre, la prise en charge juridique des survivantes de violences sexuelles, la formation des professionnels de santé, des populations clés, des pairs-éducateurs, des filles et des adolescentes permettent de mieux faire respecter leurs droits et d’améliorer l’accès à la santé et à des services juridiques. Enfin, en Côte d’Ivoire, l’utilisation de l’outil Yimba pour surveiller la montée des propos haineux dans les réseaux sociaux permet de nourrir le plaidoyer pour mieux protéger les populations clés.