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PAJES : le pouvoir d’agir des associations et des jeunes engagés pour la santé sexuelle

Le projet PAJES permet de contribuer à l’amélioration des droits sexuels et reproductifs des jeunes en Guinée, notamment des jeunes filles.

Contexte

En République de Guinée, la prévalence du VIH-sida est de 1,4 %, ce qui représente environ 120 000 personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Cette prévalence est plus élevée chez les femmes (2,1 %) que chez les hommes (1,2 %), et en milieu urbain (2,7 %) qu’en milieu rural (1,2 %). Seulement 58 % de ces PVVIH connaissent leur statut, parmi lesquelles 51 % reçoivent un traitement antirétroviral (ARV), et seuls 19 % des PVVIH sous traitement ARV ont une charge virale indétectable. Par ailleurs, l’accès des jeunes femmes aux services de santé sexuelle et reproductive (SSR) reste limité en raison de certaines barrières, telles que le mariage précoce, le faible statut socio-économique, le faible niveau d’éducation et d’alphabétisation, ainsi que l’accès restreint aux soins de santé. Ces facteurs affectent la vie des femmes et des filles, les empêchant de jouir pleinement de leurs droits à l’éducation, à la santé et au travail.

Description

Pour promouvoir les DSSR, le projet utilise une double stratégie : le plaidoyer par et pour les jeunes, et la sensibilisation via les canaux numériques, particulièrement utilisés par le public cible. Il met l’accent sur la valorisation de la voix des jeunes femmes. Cette approche prend en compte les divers besoins des jeunes, une population hétérogène et vulnérable.

La mise en place de ces divers objectifs repose sur un renforcement des capacités en cascade de deux réseaux guinéens, en réponse aux besoins des acteurs – dont celui de développer l’autonomisation individuelle des jeunes et celle organisationnelle. Cette approche est orientée vers le changement et inclut un accompagnement continu.

Impact

17 sessions de renforcement des capacités des partenaires à la fois thématiques (DSSR, violences basées sur le genre (VBG), techniques de plaidoyer, gestion de projet, suivi et évaluation…) et structurelles (procédures, gestion financière…) ont permis d’accroître les compétences des organisations de la société civile partenaires et sont gage d’une durabilité opérationnelle. Plus de 9 000 adolescents et jeunes ont bénéficié des actions de sensibilisation réalisées par la Coalition, et plus de 37 000 personnes se sont informées sur les DSSR à travers la plateforme Génération qui Ose, fédérée par Ablogui. Deux études générant de nouvelles données sur les VBG et les grossesses non désirées chez les jeunes ont permis d’interpeller les institutions.