Le projet PluriElles vise à lutter contre les pandémies et développer une offre de soins de santé et de droits sexuels et reproductifs de proximité, dans les zones rurales à Madagascar, via notamment l’installation et la formation de sages-femmes communautaires.
Contexte
À Madagascar, le système de santé manque de financement et les disparités entre zones urbaines et rurales sont très importantes. Plus des trois-quarts de la population vivent en zone rurale et n’ont pas un accès adéquat aux services de santé, notamment en matière de santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR). Les mortalités maternelle et infantile y sont très élevées, et les connaissances sur des maladies telles que le cancer du col de l’utérus et le VIH-sida sont limitées. L’ONUSIDA Madagascar alerte sur le besoin de cibler les jeunes et femmes enceintes, l’épidémie de VIH-sida augmentant en population générale.
Description
Pour remédier à ces inégalités, le projet de lutte contre les pandémies et de renforcement de la santé et des droits sexuels et reproductifs, en milieu rural, selon une approche intégrée et sensible au genre (PluriElles) vise à installer 12 nouvelles sages-femmes communautaires dans le district d’Ambanja, dans la région de Diana, et à renforcer 13 sage-femmes déjà installés dans la région d’Analamanga. Ces sages-femmes fourniront des soins de santé sexuelle et reproductive, de lutte contre le paludisme, la tuberculose, le VIH-sida et le cancer du col de l’utérus. Le projet prend en compte de manière spécifique les besoins des femmes, des hommes et des jeunes. Le projet inclura également des formations pour améliorer la prise en charge dans les centres de santé de référence, et mobilisera des réseaux communautaires pour sensibiliser et informer les populations.
Santé Sud met en œuvre ce projet en collaboration avec l’organisation malgache MAD’AIDS et les autorités sanitaires malgaches pour garantir l’intégration de ces initiatives dans la stratégie nationale de santé.
Impact
Le projet PluriElles vise notamment à augmenter de 10 % le nombre de grossesses suivies et d’accouchements sécurisés dans les aires de santé couvertes. 11 300 personnes bénéficieront d’un dépistage du VIH-sida, 15 000 personnes d’un dépistage du paludisme et 2 000 femmes en âge de procréer seront dépistées pour le cancer du col de l’utérus.