Retour

RAITRA : renforcer l’inclusion des communautés urbaines défavorisées dans le dépistage et la prise en charge de la tuberculose

Le projet RAITRA vise à améliorer la santé des populations vulnérables à Madagascar par le renforcement de la prévention de la tuberculose, du VIH et du paludisme, tout en intégrant les acteurs communautaires dans les stratégies nationales et en autonomisant les ONG locales.

Contexte

Les populations les plus vulnérables à la tuberculose sont celles vivant dans l’extrême pauvreté (plus de 80 % des Malgaches en 2021, selon la Banque mondiale) et souffrant de malnutrition (44,4 % en 2018), leur système immunitaire étant affaibli. Le système de santé sous -financé limite l’accès aux soins, et malgré une politique de soins gratuits pour la tuberculose, la maladie reste endémique avec une incidence de 233 cas pour 100 000 habitants soit, selon l’OMS, 67 000 nouveaux cas en 2021 dont seulement 60 % ont été notifiés. Le taux de succès thérapeutique était de 83 % (des 60 %), avec 8,5 % de patients perdus de vue. En plus de la pauvreté, la stigmatisation retarde également le dépistage et le traitement. Le Programme national de lutte contre la tuberculose gère 253 centres de diagnostic et de traitement, mais leur répartition reste inégale et insuffisante.

Description

L’objectif du projet RAITRA est de promouvoir l’inclusion des communautés urbaines vulnérables dans les programmes de lutte contre la tuberculose, le VIH et le paludisme à Madagascar, par :

  • le renforcement des connaissances et pratiques de ces communautés défavorisées, en particulier des personnes traitées, pour une meilleure prévention et maîtrise de la transmission de la tuberculose ;
  • l’intégration des acteurs de la santé communautaire, en particulier les ONG et les agents communautaires, dans les stratégies et dispositifs des Programmes nationaux de contrôle des trois maladies, avec une redevabilité accrue ;
  • l’autonomisation des trois ONG partenaires en techniques de santé communautaire inclusive et en plaidoyer local.

Impact

L’évaluation du projet RAITRA a montré l’utilité de l’implication des ONG sociales dans la santé communautaire – sous réserve d’une communication et d’une définition claire des rôles –, de l’accompagnement psycho-social individuel dans l’adhérence au traitement, et du soutien aux agents communautaires pour renforcer leur engagement auprès des patients tuberculeux. Ces efforts ont permis de réduire le taux d’abandon de traitement à moins de 1 % sur 2 080 patients, contre 8,5 % au niveau national en 2021.