Les trois instituts membres du consortium REACT examinent les avantages à déployer des infirmiers itinérants pour accompagner les agents de santé communautaires dans la lutte contre le paludisme auprès des populations vulnérables.
Contexte
Entre 2016 et 2019, le projet REACT s’intéressait à l’efficacité de stratégies de lutte contre le paludisme innovantes (pulvérisations intradomiciliaires d’insecticides, lutte larvicide ou stratégie renforcée de communication) et complémentaires des moustiquaires imprégnées, dans un contexte de résistance aux insecticides. À l’issue de ce premier projet, l’équipe a constaté un accès aux soins extrêmement limité des populations vulnérables dans les zones rurales d’intervention au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Avec ce projet REACT2, le consortium vise à évaluer dans quelle mesure l’accompagnement d’un plus grand nombre d’agents de santé communautaires (ASC) par des infirmiers itinérants améliore l’accès à l’arsenal thérapeutique et préventif des populations les plus vulnérables.
Description
Pour mener à bien ce projet de recherche REACT2, le consortium a déployé des infirmiers itinérants chargés de soutenir les ASC dans leurs activités de prévention, de diagnostic et de traitement du paludisme dans 36 villages (18 au Burkina Faso et 18 en Côte d’Ivoire). Leur efficacité sera analysée en surveillant l’évolution du nombre de malades et la proportion de la population infectée par classe d’âge, au fur et à mesure que l’intervention sera déployée. Une triple analyse sera réalisée : une étude entomologique mesurant la présence du parasite Plasmodium falciparum chez les anophèles collectés, une analyse spécifique de la mise en œuvre et de l‘impact de l’intervention (enquêtes trimestrielles menées auprès d’une centaine d’individus par village) et une évaluation qualitative de l’acceptabilité sociale par les personnels de santé, les ASC et les ménages.
Impact
Ce projet REACT2 devrait favoriser l’expansion et le développement des plans stratégiques futurs incluant des infirmiers itinérants de supervision des ASC. D’autant plus que les programmes nationaux de lutte contre le paludisme de chaque pays sont impliqués et qu’un appui spécifique a été fourni pour transférer les résultats aux autorités de santé des deux pays. Le projet prévoit également la formation de deux doctorants.