La phase 1 du projet SUCCESS vise à éliminer le cancer du col de l’utérus dans les pays à ressources limitées, en consolidant les systèmes de santé et en améliorant l’accès au dépistage et au traitement grâce àdes technologies innovantes.
Contexte
Dans les pays à faibles revenus, les obstacles à l’accès aux soins pour le cancer du col de l’utérus peuvent conduire les femmes à ne pas être dépistées ni traitées si besoin, ce qui favorise la progression de lésions vers le cancer. En réponse, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé des objectifs ambitieux : vacciner 90 % des jeunes filles, dépister 70 % des femmes et traiter 90 % des lésions détectées d’ici 2030.
Description
Aligné sur la stratégie de l’OMS, le programme Scale Up Cervical Cancer Elimination with Secondary Prevention Strategy (SUCCESS) vise à renforcer la prévention secondaire du cancer du col de l’utérus par le dépistage du papillomavirus humains (HPV) et le traitement par ablation thermique des lésions précancéreuses éventuelles. Le projet est déployé dans quatre pays : le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Guatemala et les Philippines. Mise en œuvre par Expertise France avec les membres du consortium Jhpiego et UICC, la phase 1 du programme est financée par UNITAID. L’approche intégrée de SUCCESS consiste à mettre en place un modèle de prévention secondaire qui intègre le dépistage par test HPV sur la base d’auto-prélèvements.
Des protocoles cliniques, des manuels de formation et des outils de suivi électronique sont développés pour appuyer la sensibilisation communautaire qui est au cœur de SUCCESS. Un plaidoyer a été mené auprès du Fonds mondial pour intégrer le cancer du col de l’utérus dans les activités financées. Une boîte à outils a été conçue pour soutenir les experts dans l’élaboration des subventions dédiées. Trois ateliers régionaux en Asie, en Amérique latine et en Afrique de l’Ouest, ont été organisés pour discuter de ce cancer gynécologique, avec les organisations de la société civile et des ministères de la Santé représentant plus de 50 pays.
Impact
Entre juin 2021 et mars 2024, 184 987 femmes ont été dépistées, 125 699 femmes ayant bénéficié d’un dépistage primaire du papillomavirus, dont 12 % d’entre-elles étaient des femmes vivant avec le VIH. L’objectif initial de 175 000 femmes a ainsi été atteint et même dépassé. Ce modèle intégré a démontré la faisabilité et l’acceptabilité de l’auto-prélèvement, approche innovante pour améliorer l’accès aux soins. Les quatre pays ont désormais inclus le test de dépistage HPV dans les lignes directrices nationales.