Le projet Ya-Fohi vise à réduire les risques auprès des personnes usagères de drogues, précaires et vulnérables au VIH-sida et à la tuberculose, dans trois villes de Côte d’Ivoire. Il renforce les services dédiés, plaide pour l’application du cadre légal existant et défend l’intégration du modèle à la pyramide sanitaire.
Contexte
Une stratégie de réduction des risques auprès des personnes usagères de drogues mise en œuvre en Côte d’Ivoire depuis 2014 par Médecins du Monde est reprise par Espace confiance et ses partenaires. Depuis 2014, la situation a évolué positivement : la prévalence du VIH-sida est passée de 9,8 % à 2 % au sein de la population usagère de drogues bénéficiant du projet, le cadre légal a évolué réduisant la criminalisation de l’usage des drogues, l’accès à la méthadone est plus facile et des offres de services et de soins dédiées existent à Abidjan, Bouaké et San-Pédro, les trois villes du projet. Cependant, des défis majeurs persistent : l’intégration des interventions de réduction des risques dans le système de santé, l’accès effectif aux traitements de substitution, la prise en compte des besoins spécifiques des femmes usagères de drogues et la défense des droits de cette population vulnérable au VIH-sida et à la tuberculose.
Description
Le projet Ya-Fohi a pour ambition de renforcer la stratégie de réduction des risques mise en œuvre en Côte d’Ivoire afin de continuer à faire avancer le dispositif légal, le plaidoyer pour une offre de soins adaptée et une réponse sanitaire holistique pour les personnes usagères de drogues. Il se concentre sur :
- le renforcement de l’accès à des services adaptés : maintien et extension des services de quatre centres communautaires et construction du centre d’accueil et de soins en addictologie (CASA) d’Abidjan, maintien des activités en communautés et maraudes, extension de la dispensation de la méthadone, renforcement de l’offre pour les femmes usagères de drogues et intégration de la santé mentale ;
- le respect des droits : promotion de l’application de la loi sur l’usage de la drogue, l’injonction thérapeutique et l’accompagnement juridique ;
- le plaidoyer pour la mise à l’échelle de la réduction des risques et la pérennité du modèle.
Impact
11 050 personnes usagères de drogues dont 1 459 femmes précaires bénéficient d’interventions ciblées. Les centres dédiés intègrent et proposent la prise en charge des affections de santé mentale.