Engagements et nombre de missions records, assistance technique ininterrompue et réorganisation pour faire face, nous avons relevé ensemble les défis de cette année hors du commun. Au début de l’année 2020, la Covid-19 fait irruption et, en quelques semaines, les systèmes pour la santé se retrouvent mobilisés pour diagnostiquer, soigner et soutenir des centaines de milliers de malades. Tous les pays n’ont pas été frappés avec la même intensité. Mais, partout, les mesures prises, nécessaires, pour réduire la propagation du virus ont gravement déstabilisé les hôpitaux et les centres de santé. L’accès effectif aux services de santé des populations a été réduit, voire interrompu. Raréfaction des diagnostics, baisse de la prévention et rupture de l’accès aux soins : autant de conséquences de la crise impossibles à effacer. Les trois pandémies, VIH, tuberculose et paludisme, ont même cruellement « profité » de la déstabilisation sanitaire mondiale due à la Covid-19: partout, une pandémie en cache une autre.
Pourtant, 2020 a été une année record pour L’Initiative. Jamais autant d’assistances techniques n’ont été mises en œuvre ! Toute l’équipe de L’Initiative, son comité de pilotage, nos collègues en Afrique ou en Asie et la majorité d’entre nous étions confinés dans nos foyers, mais au front, plus que jamais ! Nécessité faisant loi : pour que nos partenaires continuent à accéder aux financements du Fonds mondial, nous avons bousculé nos règles et nos procédures. Nous avons mis en place de l’assistance technique à distance, décalé nos horaires de travail. Nous avons signé un nombre record de nouvelles conventions de financement. Dans ce contexte inédit, il a fallu répondre de manière coordonnée, redoubler d’efforts, trouver l’énergie pour ne pas se décourager et être fidèles à nos engagements. Dans ces moments exceptionnels, l’articulation entre une aide multilatérale puissante et l’aide bilatérale rapide et flexible doit être démultipliée.
Pour que nos partenaires continuent à accéder aux financements du Fonds mondial, nous avons bousculé nos règles et nos procédures.
À Paris, entre deux confinements, nous avons aussi revu notre organisation, avec une équipe renforcée, diverse par son expérience et ses compétences, plus étoffée aussi pour mieux préparer l’avenir et servir.
Servir, c’est notre mot d’ordre. Servir les pays, leurs systèmes de santé ; servir les populations, sans oublier les plus faibles et les plus marginalisés ; servir le Fonds mondial pour davantage d’efficience et de réactivité ; servir, enfin, les valeurs et la mission de la France en santé mondiale, une France soucieuse de la place des sociétés civiles, du monde de la recherche et des droits humains, soucieuse aussi d’investir à long terme pour un impact durable.