Tenir le cap, renforcer la riposte contre les pandémies

En 2024, L’Initiative a transformé ses engagements en actions concrètes, avec un effort massif en faveur du développement des ressources humaines en santé. Formation, ancrage, reconnaissance : autant de leviers mobilisés pour construire des systèmes de santé plus justes, plus solides et plus accessibles. Une attention particulière est portée aux inégalités de genre qui entravent l’accès aux soins comme aux carrières médicales. L’Initiative confirme ainsi sa capacité à répondre aux besoins structurels de ses pays partenaires, dans une logique de réponse transversale aux pandémies.

En 2024, des conférences et rencontres stratégiques ont été organisées en Asie du Sud-Est, en Afrique et en Europe. Ces événements constituent un moment privilégié pour partager les résultats obtenus sur le terrain et pour valoriser les approches qui ont fait leurs preuves, auprès des populations les plus vulnérables. Ces rencontres favorisent la synergie entre les acteurs engagés contre les pandémies et offrent de nombreuses perspectives pour renforcer les capacités locales, améliorer l’accès aux soins et développer des solutions adaptées aux contextes régionaux.

Dans les zones touchées par des crises humanitaires, L’Initiative s’adapte avec agilité et rapidité pour soutenir les acteurs de la santé et maintenir l’accès aux soins essentiels. Ses actions de riposte ciblent notamment les populations les plus vulnérables, souvent davantage exposées et discriminées dans ces contextes dégradés. Pour répondre aux enjeux de long terme, L’Initiative travaille à la résilience des systèmes de santé éprouvés par ces crises. Par des réponses sur mesure et des expertises ciblées, elle agit pour maintenir les projets déployés sur le terrain, mieux prévenir, préparer et répondre aux épidémies.

En 2024, L’Initiative a intensifié son appui aux organisations de la société civile (OSC), en misant sur leur structuration, leur légitimité et leur influence. Elle accompagne leur montée en puissance pour qu’elles participent pleinement aux processus de décision, notamment au sein des instances de coordination nationale du Fonds mondial. À travers cet engagement, L’Initiative promeut une gouvernance sanitaire plus inclusive, équitable et efficace, dans laquelle la société civile est pleinement intégrée et reconnue.

L’Initiative agit pour lever les obstacles à la santé et aux droits humains, en plaçant l’inclusion, l’égalité et la justice sociale au cœur de ses actions. Elle s’adresse en priorité aux personnes les plus vulnérabilisées : travailleurs du sexe, personnes LGBTQIA+, usagers de drogues et personnes exposées aux violences basées sur le genre. Pour garantir l’efficacité et la pérennité de ses appuis, L’Initiative agit sur les barrières sociales, légales et culturelles à l’accès aux soins. Elle soutient activement la participation communautaire et intègre, dans l’ensemble de ses projets, les perspectives de genre et les droits sexuels et reproductifs.

Les enfants et les adolescents restent trop souvent en marge des réponses aux pandémies, alors même qu’ils y sont particulièrement vulnérables. Le diagnostic est plus tardif, les besoins spécifiques mal couverts, le suivi souvent discontinu. Face à ces constats, L’Initiative a fait de la santé des plus jeunes un axe prioritaire de la riposte. Elle soutient le développement d’approches adaptées à chaque tranche d’âge, ancrées dans les contextes locaux et les réalités de terrain pour lever les obstacles et construire des solutions concrètes avec les professionnels, les communautés ainsi que les enfants et adolescents eux-mêmes.

Criminalisées, stigmatisées, les personnes usagères de drogues restent parmi
les plus éloignées des systèmes de santé. Elles sont pourtant les plus exposées au VIH, à l’hépatite C, à la tuberculose et aux troubles psychiques. L’Initiative soutient l’intégration de la réduction des risques dans les politiques nationales de santé : accès à la prévention, soins médicaux, accompagnement psychosocial. En agissant avec les communautés concernées, elle contribue aussi à faire évoluer les représentations et à défendre les droits fondamentaux.

Le changement climatique et la dégradation de l’environnement modifient les dynamiques des maladies infectieuses : zones de transmission élargies,
résistance accrue, systèmes de santé vulnérables, accès aux soins interrompus, etc. L’Initiative soutient l’innovation et la mise en œuvre de solutions adaptées aux contextes locaux. Elle appuie des projets de recherche opérationnelle, des actions de formation et de partage des connaissances, et le déploiement de systèmes de surveillance intégrant des données climatiques.

Lever les tabous et promouvoir la santé sexuelle et reproductive fait partie des engagements clés de L’Initiative. Les projets qu’elle soutient renforcent la prévention, le dépistage et l’accès aux soins à travers des approches intégrées. Une attention particulière est portée à la prévention de la transmission mère-enfant des infections, ainsi qu’au dépistage et à la prise en charge du cancer du col de l’utérus. En appuyant des initiatives innovantes et ancrées dans les réalités locales, L’Initiative contribue à renforcer durablement les systèmes de santé et à garantir des parcours de soins plus justes pour les personnes les plus exposées.

Dans les zones reculées, en contexte de crise ou face à des enjeux négligés, les
agents de santé communautaires (ASC) – relais, pair-éducateurs, acteurs de proximité formés – sont souvent les premiers, parfois les seuls, à garantir un accès à la prévention et aux soins. En 2024, L’Initiative a renforcé son engagement en faveur de leur professionnalisation : montée en compétences, reconnaissance de leur statut, intégration dans les politiques nationales. Garantir des soins de qualité, au plus près des besoins, exige de reconnaître pleinement celles et ceux qui les assurent au quotidien.