En 2022, seulement 14 % des femmes et filles – environ 557 millions – vivaient dans des pays disposant de protections juridiques solides qui garantissent les droits humains fondamentaux des femmes.
Les violences basées sur le genre (VBG) demeurent un fléau mondial, affectant notamment les femmes, filles et personnes marginalisées, souvent dans l’ombre. Ces violences, qu’elles soient physiques, psychologiques ou économiques, exercent un impact dévastateur sur la santé, la dignité et les droits fondamentaux de celles et ceux qu’elles frappent.
Dans le monde, il est estimé que 736 millions de femmes – soit près d’une sur trois – ont subi au moins une fois des violences sexuelles et/ou physiques de la part d’un partenaire intime, ou en dehors du couple, ou bien les deux (30 % des femmes âgées de 15 ans et plus).
Dans ce contexte, L’Initiative est engagée pour répondre aux besoins spécifiques des populations vulnérables, tout en luttant contre les discriminations de genre et les violences associées. À travers des projets innovants soutenus, L’Initiative œuvre pour garantir un accès équitable aux soins et aux droits, tout en renforçant la capacité d’action des personnes et des communautés face aux violences.
PluriElles : à Madagascar, favoriser l’accès aux soins des femmes vivant en zone rurale
Etude diagnostic : à Madagascar, sortir du silence les violences envers les professionnelles et professionnels du sexe
A Madagascar, peu de recherches ont été menées sur les VBG envers les divers publics et notamment les travailleuses et travailleurs du sexe.
Le projet, porté par Médecins du Monde en partenariat avec le Réseau Association des Femmes Samaritaines (AFSA), FIVEMIMAD, le Réseau Solidarité LGBT et SISAL, sur les droits des professionnelles et professionnels du sexe sur l’axe Antananarivo-Tamatave inclut une étude pionnière sur les VBG que subissent ces populations, souvent invisibilisées. En documentant les types de violences vécues par des femmes, des personnes LGBT+ et jeunes, cette étude expose les réalités et obstacles auxquels elles font face, que ce soit au sein des communautés ou dans l’accès aux services de santé. Les résultats de cette recherche serviront de base pour améliorer la réponse des services de santé et des systèmes de soutien, et visent à sensibiliser les autorités et communautés locales. Par cette étude, Expertise France via L’Initiative, l’Agence Française de Développement et Médecins du Monde entendent contribuer à une meilleure reconnaissance et protection des droits des professionnelles et professionnels du sexe, en les intégrant pleinement dans la lutte contre les VBG.
Triple Elimination : en Guinée, réduire la transmission mère-enfant du VIH, de l’hépatite B et de la syphilis
En Guinée, la transmission mère-enfant du VIH, de l’hépatite B (VHB) et de la syphilis reste une préoccupation majeure de santé publique, aggravée par des inégalités sociales et territoriales. Porté par Solthis en partenariat avec le Réseau Africain de l’éducation pour la santé et la citoyenneté (RAES), le Centre d’excellence d’Afrique pour la prévention et le contrôle des maladies transmissibles, le programme national de lutte contre le VIH et les hépatites, le programme élargi de vaccination et la direction nationale de la santé communautaire et de la médecine traditionnelle, le projet Triple Elimination vise à mettre en œuvre une stratégie innovante pour répondre à ce défi. Il s’agit d’améliorer l’accès aux soins pour les femmes enceintes et les nouveau-nés, en intégrant le dépistage combiné VIH-syphilis, tout en introduisant la vaccination contre le VHB dès la naissance.
Lahiyata : au Niger, améliorer l’accès aux droits sexuels et reproductifs des jeunes filles
Ya-Fohi: en Côte d’Ivoire, soutenir les femmes usagères de drogues, souvent marginalisées et stigmatisées
Agir pour un monde inclusif sans violences
À travers ces financements, L’Initiative soutient une approche pluridisciplinaire qui place les droits humains et la lutte contre les violences au cœur de son action en santé.
Chaque projet mené par L’Initiative est un appel à repenser la manière dont les systèmes de santé et les sociétés reconnaissent et répondent aux violences basées sur le genre. Au-delà des actions de terrain, ce sont des engagements de long terme pour bâtir des environnements où la santé, la dignité et la justice prévalent sur la discrimination et le silence.