Journée mondiale de lutte contre le paludisme 2024

27

projets

Soutenus entre 2019 et 2023.

90

assistances techniques

Menées entre 2019 et 2023

40%

de porteurs de projets

Sont des ONG locales ou des organisations communautaires

Le changement climatique représente une menace croissante dans la lutte contre le paludisme. La maladie est l’une des plus sensibles à l’augmentation de la durée des événements météorologiques extrêmes, et le bouleversement des écosystèmes qu’il occasionne. Le changement climatique exerce une influence sur le comportement et la viabilité des moustiques, vecteurs de la maladie. Par exemple, au Pakistan, le nombre de cas de paludisme a été multiplié par cinq après les inondations dévastatrices de 2022. Pour faire face à ces défis, l’anticipation et une approche globale de ces enjeux sont nécessaires.

Journee Mondiale De Lutte Contre Le Paludisme 2023 Anophele Stephensi Nouveau Vecteur Du Paludisme En Afrique

Changement climatique et paludisme : anticiper la reconfiguration radicale de l’épidémie

Les variations de température et de pluviométrie occasionnées par le changement climatique redéfinissent le périmètre des zones palustres endémiques. Des facteurs locaux, l’immunité des personnes infectées, les mouvements de population, la résistance des parasites aux médicaments sont déterminants pour comprendre l’impact potentiel du changement climatique sur l’épidémiologie du paludisme. En réponse, L’Initiative contribue au renforcement des capacités des entomologistes et soutient le déploiement de stratégies de surveillance de l’évolution de la maladie. Découvrez comment sont abordés ces défis dans le cadre de l’approche One Health (Une seule Santé) qui lie santés humaine, animale et végétale.

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L’Anopheles stephensi gagne du terrain en Afrique. Cette espèce de moustique, originaire d’Asie du Sud et de la péninsule arabique, est porteuse des deux souches les plus mortelles du plasmodium, parasite responsable du paludisme. Elle est apparue dans la Corne de l’Afrique en 2012, à Djibouti. Le pays s’apprêtait à éradiquer la maladie et enregistrait alors seulement 27 cas par an, contre 73 000 en 2020. Depuis l’Anopheles stephensi a également été repérée en Éthiopie, au Soudan, en Somalie et, plus récemment, au Nigeria et au Kenya.

La recherche est essentielle et structurante dans la lutte contre le paludisme. Elle permet de développer des stratégies efficaces de prévention et d’accès aux soins, notamment pour les plus vulnérables. Une nécessité alors que la lutte contre le paludisme stagne ces dernières années, entravée par la résistance aux insecticides et antipaludiques, le changement climatique… Grâce à la recherche, des politiques sanitaires à fort impact peuvent être mises en place pour lutter efficacement contre la maladie, avec l’appui des communautés locales.

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Contribuer à un meilleur contrôle de la propagation du paludisme à Djibouti

Utiliser des outils de surveillance efficaces du parasite responsable du paludisme est essentiel pour mettre en œuvre des politiques sanitaires efficaces. À Djibouti, L’Initiative a déployé une assistance technique pour former les techniciens du laboratoire du CHU de Djibouti à l’utilisation d’outils diagnostics fiables. Nasserdine Papa Mze, expert en biologie moléculaire et en séquençage, revient sur cette mission.

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La recherche opérationnelle, essentielle pour lutter contre le paludisme

L’Initiative contribue à la recherche opérationnelle pour appuyer la mise en œuvre de stratégies innovantes et efficaces. Au Burkina Faso et au Bénin, les projets soutenus se focalisent sur le renforcement de la surveillance et de la prévention du paludisme, à travers des approches communautaires. D’autres programmes, comme au Sénégal, sont dédiés au renforcement des dispositifs pour lutter contre la transmission de la maladie.

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L’un des objectifs, fixés par l’OMS, dans la lutte contre le paludisme est l’élimination de la maladie dans 35 pays au moins, d’ici 2030. Pour l’atteindre, L’Initiative appuie la mise en œuvre de stratégies de prévention, notamment la chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS). Elle finance aussi la recherche opérationnelle et des projets de recherche communautaire. Les populations visées sont les plus vulnérables, les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans.

Rencontre Avec Une Famille Et Des Agents Communautaires Projet A

Les approches préventives combinées pour combattre le paludisme

Pour contrer le paludisme, l’OMS recommande la chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS), un traitement préventif pour les enfants de moins de 5 ans. Afin de renforcer son efficacité, L’Initiative a financé une recherche opérationnelle, au Burkina Faso, sur l’intérêt de combiner les stratégies préventives pour prévenir la maladie. Paul Sondo, chercheur à l’Institut de recherches en sciences de la santé (IRSS), raconte cette étude.

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Au Bénin, construire des campagnes de sensibilisation avec les communautés

Les moyens de prévention contre le paludisme n’atteignent pas toujours les personnes les plus vulnérables. Le projet de recherche Sucoppa se déroulera au Bénin, à partir de juin 2024, avec le soutien de L’Initiative. Il vise à coconstruire avec les communautés de meilleurs moyens de sensibilisation et de prévention face au paludisme. Rencontre avec Gilles Cottrell, épidémiologiste et Armel Djènontin, entomologiste médical, les deux chercheurs à la tête de ce projet.

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Depuis plus de 10 ans, l’OMS recommande l’utilisation de médicaments antipaludiques pour prévenir les cas graves de paludisme, chez les enfants de moins de 5 ans, dans les zones les plus touchées par la maladie. Cette stratégie, appelée la chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS), a réduit le fardeau de la maladie chez les plus jeunes, mais des défis opérationnels et stratégiques de taille persistent.