Lutter contre le VIH avancé
Malgré l’extension de l’accès aux traitements depuis plus de 20 ans, la réduction de la mortalité liée au VIH a atteint un plateau, avec environ 630 000 décès en 2022. Plus de la moitié de ces morts sont attribuées aux conséquences du VIH avancé. L’OMS définit ce dernier comme une numération de CD4 inférieure à 200 cellules/mm3 ou un stade clinique 3 ou 4 chez les adultes et les adolescents. Les enfants séropositifs âgés de moins de 5 ans sont tous considérés comme ayant une infection à VIH à un stade avancé.
Des études en Afrique subsaharienne montrent que parmi les personnes qui se sont présentées à l’hôpital à un stade avancé, le taux de mortalité varie entre 25 % et 50 %, dont un tiers intervenant dans les premières 48 heures d’hospitalisation. En effet, le système immunitaire particulièrement faible des personnes à un stade avancé les rend très vulnérables aux maladies et infections opportunistes qui peuvent leur être fatales. La tuberculose, la méningite à cryptocoque ainsi que les infections bactériennes sévères sont les plus meurtrières d’entre elles.
Afin d’atteindre l’objectif de l’OMS d’éliminer le VIH avancé d’ici 2030, il est impératif que les pays mettent en place rapidement des activités permettant la détection du stade avancé de la maladie et sa prise en charge.
Pour ce faire, L’Initiative a compilé cette boite à outils, organisée en différentes sections, afin d’équiper les experts et les programmes d’Afrique francophone souhaitant s’engager dans la lutte contre le VIH avancé pour renforcer leur riposte.